Les mains dans les mots

#1 Bienvenue dans mon bac à sable

6 mars : le 3ème tome du Cycle des Secrets arrive en librairie

6 mars (aussi !) : le 1er tome du Cycle des Secrets sort en poche

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Il semblerait que j’ai rédigé une première newsletter.

Aujourd’hui, j’avais mille trucs à faire, une to-do list de l’enfer, ma mère qui débarque ce soir, des vidéos à tourner. Donc j’ai écrit une newsletter.

Ce n’est pas sorti de nulle part, ça fait des mois que je me dis qu’il serait grand temps d’avoir en ligne un espace à moi pour ne plus dépendre autant des réseaux sociaux, dont j’aime l’immédiateté, mais qui prennent une direction flippante. Un site internet. Une newsletter. Alors j’y réfléchis, je me renseigne. Sauf que si je ne plonge pas, je vais encore y réfléchir tellement longtemps que je ne vais rien faire. Alors c’est parti, c’est maintenant.

J’ai toujours tutoyé mes lecteurs, même les plus âgés. Parce que la lecture est d’une intimité dingue, deux cerveaux en prise direct, sans intermédiaire. La distance du vouvoiement serait étrange. Alors ici, ce sera “tu”, et si tu as envie de commenter, n’hésite pas à me le rendre.

Je vais essayer de m’en tenir à une newsletter par mois. Ce sera peut-être un peu foutraque pour commencer. Et peut-être même que ça le restera.

Bienvenue dans mon bac à sable !

Photo by Markus Spiske on Unsplash

T’es qui, toi ?

J'écris.

J'écris depuis que je sais écrire.

Pour moi, je veux dire, pas parce que l’école me le demandait. Les textes que je tissais dans le secret de ma chambre prenaient la forme de chansons. Pendant longtemps, j’ai d’ailleurs rêvé de devenir chanteuse – rêve que je ne confiais à personne, évidemment, par crainte des moqueries, ou de peur que le formuler le rende inaccessible.

Mais je lisais, aussi, beaucoup. Les romans étaient mon refuge, l'endroit où je pouvais explorer le monde, l'amitié, l'amour, sans crainte d'être rejetée. Au lycée, j'ai commencé à écrire une histoire, qui est devenue mon premier roman, publié en 2006.

À ce moment-là, je ne pensais pas en faire un métier. J'écrivais, voilà tout. J'avais ces grands discours sur le fait que je ne voulais pas me forcer à écrire pour payer mon loyer, ces grands discours qui sont surtout de la peur de ne pas y arriver, et une vision romancée de ce qu’est la créativité. L’inspiration, on peut l’attendre, ou la provoquer. Et petit à petit, mon discours a changé en même temps que mon quotidien. C'est devenu l’un de mes métiers, puis mon seul métier. J'ai laissé exister cette envie-là, d'écrire à plein temps, et j’ai eu la chance folle que mes romans aient assez de lecteurs pour ne pas vivre dans un stress financier permanent.

J'écris, donc.

J'écris et je suis romancière. C'est mon métier.

Il y aura quoi, dans cette newsletter ?

C’est bien sûr d’écriture que je vais parler ici. De la liberté folle de l’écriture. De ce qui constitue cette vie où professionnel et personnel s’entremêlent si bien qu’il est parfois difficile de placer la limite. De ce qui m’interroge, de ce qui me dérange, de ce qui m’enthousiasme.

Je vais probablement avoir du mal à parler des romans qui sortent. Ici, c’est mon cerveau : je vais parler des romans qui se font. Pour ceux qui sortent, rendez-vous sur les réseaux.

Tu trouveras quand même quelques infos pratiques – publications, agenda… Je te montrerai les couvertures de mes livres en avant-première. J’aimerais aussi faire des sessions de questions / réponses (n’hésite pas à me poser celles qui t’intéressent), et peut-être interviewer des amis auteurices. On verra. Je t’ai dit, ça va être foutraque, mais joyeux, le plus souvent possible.

P.S. : Je suis romancière, c’est mon métier ET il m’arrive régulièrement de faire des fautes d’orthographe. Bon.

P.P.S : je viens de rajouter “newsletter” sur ma to-do list, comme ça j’aurai la satisfaction de stabiloter une ligne.

Journal d’écriture

D’habitude, dès que je termine un roman et que je l’envoie à des premières lectrices ou à mes éditeurices, j’entame le roman suivant. Je sais que cette première version va me revenir pour corrections, et à ce moment-là, je mettrai le nouveau projet en pause pour retravailler le précédent. Il n’est donc pas rare que je me retrouve avec un roman en écriture, et un, deux, trois, quatre textes en correction, qui interrompent cette écriture. C’est parfois un peu frustrant, et c’est une vraie gymnastique mentale, mais j’ai toujours travaillé de cette manière. Je crois que ça me rassure d’avoir un ou plusieurs coups d’avance. De même que lorsqu’un roman paraît, je suis déjà profondément plongée dans un autre – voire, j’en ai déjà terminé d’autres –, ce qui fait que je vis les sorties assez sereinement. Je suis déjà ailleurs. Je suis dans l’après.

Oui, sauf que là, je n’y parviens pas. J’ai terminé début février mon prochain roman adulte (le roman écossais dont je parle de temps en temps sur les réseaux qui paraîtra fin août) (oui, c’est un scoop !). Depuis, j’ai effectué un travail préparatoire assez poussé pour deux autres romans, l’un ado, l’autre junior, qui me sont chers et que je veux écrire. Mais je suis incapable de les commencer. Je ne parviens pas à me détacher du roman écossais, de son phrasé, de cette boule qui enfle dans ma poitrine chaque fois que j’y pense, comme si toute l’ambiance de ce texte s’y lovait d’un coup. Et puisque je sais que je vais m’y replonger dans quelques jours pour les premières corrections, je me dis qu’il ne sert à rien de lutter. Je gère l’administratif (coucou la to-do list), je range, je marche au bord de l’eau, je trie dix années de photos qui encombrent des serveurs quelque part dans le monde (j’en suis à août 2018). J’écris une newsletter.

J’ai rarement eu autant envie de corriger un roman, autant envie de retrouver la langue d’un texte et son étreinte. Pour une fois, les suivants attendront.

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8 & 9 mars : salon du livre de Guingamp

22 & 23 mars : Les Oniriques, Meyzieu

29 & 30 mars : salon du livre de Binic

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